feuillage d'automne

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dimanche 28 décembre 2014

Claude RICH et SHAKESPEARE...








LA TEMPÊTE
avec Claude Rich, Dominique Pinon
William Shakespeare - Christophe Lidon - See more at: http://www.cevennes-tourisme.fr/fr/il4-item_la-tempete-ales.aspx?Cle=ILIVE-CEV-EVT-7837#sthash.PIO5VIbQ.dpuf


MANET LE SECRET par Sophie CHAUVEAU aux Editions Télémaque


Je ne sais pas si, tout comme moi, vous avez aimé le film de Woody Allen «  Midnight in Paris ». Peut-être avez-vous, comme moi encore, rêvé d’être à la place de ce jeune écrivain américain qui, à la faveur d’une nuit magique, se retrouve propulsé au début du XXème siècle dans un Paris flamboyant que parcourent de grands artistes tels Lautrec, Picasso, Cole Porter…Dans ce film, il y avait aussi Adriana, alias Marion Cotillard. La maîtresse du moment de Picasso, elle, ne jure que par le Paris de la Belle Epoque : les Impressionnistes, St Saëns, Debussis, Rodin…Avec elle, on finit par se poser la question : «  En matière d’art, quel est le véritable âge d’or dans notre pays ? ». Pour Sophie Chauveau, ce serait la période qui va du Second Empire au début de la Belle Epoque chère à la muse fictive évoquée par le cinéaste américain. Autrement dit, celle du « règne » de Manet. Le mot est peut-être un peu fort, mais, comment le dire autrement ? Car c’est ce que l’on ressent après avoir, au fil des pages, traversé avec lui ces cinquante années de scandale, de génie et d’amour bien sûr.

Quelle idée de qualifier Manet de «  souverain » quand on sait qu’il a régulièrement été interdit d’exposition dans les Salons officiels ! Pourtant, mon sentiment c’est que c’est précisément ce parfum de scandale qui lui tient lieu de couronne durant les trente années où il peindra. Toutes ses œuvres sentent le soufre : Du Déjeuner sur l’herbe ( primitivement baptisé Le bain puis La partie carrée) devant lequel des familles entières viennent défiler au Salon des Refusés afin de se gausser les uns gênés, les autres hilares, devant cette femme nue au milieu d’hommes vêtus, à son Balcon dont les membres du jury du Salon ne retiendront que le vert des volets ( ils rejetteront de la même façon L’évasion de Rochefort mais pour les violets cette fois !), en passant par son Olympia où son modèle, la jeune et belle Victorine, figurant une « cocotte » de la capitale, nous toise, entièrement nue, alanguie dans son lit, attendant le prochain «  Monsieur ». La question est : Manet était-il un provocateur ? C’est à chacun d’en juger même s’il nous est impossible de nous mettre dans la peau des bourgeois bienpensants de l’époque. L’auteur, parce qu’elle est parvenue à penser à la place du peintre, nous laisse entendre une tout autre hypothèse. Au lecteur d’y souscrire… ou pas.

S’il est vrai que le mystère demeure sur les raisons qui ont fait de lui un peintre « maudit », en revanche, tout le monde est d’accord sur son génie. Il serait considéré, mais à tort, comme le précurseur de l’Impressionnisme. Et il est important de préciser «  à tort  » car même s’il est le premier à cette époque à se dégager des académismes, il se distingue de ses amis par son souci de ne bien peindre que le réel et par les couleurs pas encore assez claires de sa palette. Qu’importe ! Courbet le Réaliste d’abord, puis Degas, Monet, Pissaro et les autres Impressionnistes le porteront au pinacle faisant de lui leur chef de file à son corps défendant. Des années durant il refusera d’exposer à leurs côtés, de peur de manquer les honneurs de l’Académie des Beaux-arts. Heureusement, les liens qui les unissent sont plus forts. Car d’amitié, de véritable amitié, il est question dans cet ouvrage. Avec Manet, nous nous mêlerons avec bonheur au groupe des Batignolles : nous peindrons avec Delacroix, rirons avec Fantin Latour, nous fâcherons avec Zola, accompagnerons Baudelaire dans sa longue agonie…Nous croiserons même Verlaine, Rimbaud, Gambetta et Clémenceau ! Si vous rêvez de partager le quotidien de ces grands hommes, vous serez exaucés.

Je dis « les hommes », mais, à cette époque, quelques artistes féminines ont bien tiré leur épingle du jeu. . Notamment la belle et insoumise Berthe Morisot qui restera le grand amour secret de Manet. Secret car Manet est marié et Berthe une jeune femme encore célibataire à qui  les carcans de l’époque ne permettent pas de circuler librement. C’est donc lors des longues séances de pose à l’atelier, sous le regard de chaperons qui s’y relaient,  que se vivra cette passion muette. De ces portraits, il se dégage tant de tension, de désir partagé que l’on ne peut douter des sentiments qui les liaient à cette époque de leur vie. Pour ma part, ce sont les tableaux que je préfère.

Bien sûr, la belle Impressionniste reste son plus grand amour ; mais il y a les autres : Suzanne, son épouse, Victorine,Eva, Nana, Méry , Suzon. Et bien sûr, toutes les autres petites anonymes « grisettes » ou courtisanes qui passaient à l’atelier pour poser pour lui. Manet et ses femmes… Il a une analyse très fine au sujet du rejet des œuvres qui les représentent : il a le sentiment que ces « messieurs » sont incapables de soutenir le regard de ces femmes-objets dont leur argent leur permet  de jouir. C’est une forme de maltraitance en somme. Tandis que lui, le peintre, les aime et les rend plus belles et plus libres. Et c’est tout à son honneur.

Pourtant, il reste une ombre au-dessus de cette elle âme. C’est Léon, le fils caché. Là aussi, l’auteur nous amènera à comprendre comment Manet supporta cette culpabilité tout au long de son existence.

Encore un livre où on apprend beaucoup ; l’époque, les mœurs de la bourgeoisie, l’explosion de la peinture moderne…Le livre refermé, on n’a qu’une seule envie : courir à Orsay ! En attendant, peut-être vous jetterez-vous, comme moi, sur les biographies des contemporains du peintre, à commencer par celle qui deviendra au final sa belle-sœur, la talentueuse Berthe ? C’est tout le mal que je vous souhaite…








samedi 22 novembre 2014

Attention: chef-d'oeuvre!


HERETIQUES de Leonardo PADURA aux Editions Métailié


Il y a deux ou trois ans, j’avais été emballée par cet auteur, mais surtout par par son très beau livre «  L’homme qui aimait les chiens ». L’auteur s’y était pour ainsi dire mis dans la tête de Ramon Mercader, le tristement célèbre assassin de Trotsky. Je me souviens encore de mon enthousiasme vis-à-vis du style de cet auteur, de cette façon inimitable d’amener le lecteur à revisiter l’Histoire avec un grand H à travers les histoires d’hommes et de femmes qui l’ont faite. Des histoires à la fois banales et uniques. On pouvait parler de roman historique. Soit dit en passant, je ne fus pas la seule à tomber sous le charme. «  L’homme qui aimait les chiens » a reçu pas mal de récompenses dont celle du magazine Lire pour le meilleur roman historique. Après les hispano-américains, c’est à présent toute l’Europe qui découvre ce nouvel Hemingway et ce, grâce aux Editions Métailié. Mais chut, j’arrête là les comparaisons car, bien qu’admirant l’écrivain, Padura a quelques réserves au sujet de l’homme ( réserves qui transparaissent aisément dans un de ses romans «  Adios Hemingway » paru en 2006.
Mais passons maintenant à ce nouveau titre «  Hérétiques » ; là encore, on peut qualifier le livre de roman policier historique ; ou devrais-je dire  romans au pluriel car il y a trois romans dans un. En effet, «  Hérétiques » ( plus de 600 pages quand même !..) est composé de trois livres un peu à la façon de la Bible : Le Livre de Daniel qui retrace dans un savant aller-retour entre les années 40-50 et aujourd’hui, les vies des Kaminski : ces juifs arrivés à la Havane peu de temps avant l’extermination programmée par les nazis ; puis suit le Livre d’Elias qui nous transporte celui-ci dans les Pays-Bas du 17ème siècle à Amsterdam plus précisément, où Padura nous fait partager le quotidien de la communauté juive qui y a trouvé refuge après avoir été chassée du Portugal ; et enfin le Livre de Judith : là, retour à Cuba, en 2008, où on suit l’enquête visant à élucider le mystère de la disparition de Judith donc, jeune fille punk de 18 ans grande lectrice de Nietzsche et Kundera.
Mais qui dit polar, dit enquêteur. Et là, je m'aperçois que j'ai oublié de vous parler de Mario Conde , personnage principal de ce roman et de bien d'autres puisque, bien que n'apparaissant pas dans le dernier titre cité juste avant, il faut dire que cet ex-flic à présent mi-détective, mi-brocanteur ( spécialité : les livres anciens), traverse l'oeuvre de Padura depuis maintenant presque 15 ans. Un flic comme on les aime: une intelligence intuitive, une érudition bluffante, pas vraiment beau mais beaucoup de charisme ; tout ça enfoui sous une mélancolie, un mal-être dont même les femmes ont du mal en l'en sortir. A sa décharge, il faut dire qu'il n'est pas difficile d'être désabusé et fataliste dans le Cuba du 21ème siècle ; et à fortiori pour un ex-flic.Attendant seulement des jours à venir qu'ils chassent les autres, Conde ne doit sa survie qu'au mauvais rhum que lui permettent d'acheter les quelques pesos convertibles que lui rapportent la vente de livres anciens ; au rhum mais aussi à Flaco Carlo, le Conejo, Candito, ses compagnons de toujours .On n'est riche que de ses amis, c'est bien connu. Bref, un personnage très attachant. Et quelle sera sa mission dans cette histoire, me direz-vous ?Rien de moins que de retrouver comment un inestimable Rembrandt, propriété de la famille Kaminski depuis plus de trois cents ans, a pu quitter l'île et se retrouver dans une vente aux enchères à Londres dans les années 2010.Et dans un deuxième temps ( et ça, c'est le sujet de la 3ème partie du roman), il est chargé de retrouver la trace de la jeune Judith (amie, précisément d'une Kaminski là encore), disparue depuis plusieurs jours.
Comme ça, à première vue, on a du mal à relier les deux affaires (si ce n'est la présence des membres de cette famille juive) ; et puis surtout, pourquoi ce titre «  Hérétiques » ? J'ai juste envie de dire, pour ne pas trop déflorer le sujet qu'a voulu traiter Padura ici, qu'il est question de libre arbitre, de liberté des consciences et de tous ceux qui ont eu ou qui ont le courage de se détourner du dogme (et ce, dans n'importe quel domaine, pas seulement celui de la religion). Que ce courage les mène vers la liberté ou vers l'enfer, nous devons à tous ceux-là beaucoup de gratitude. Alors merci à vous M. Padura de nous inviter dans leur humble existence.




Parfums d'automne encore...




Pas de doute, c'est l'automne qui arrive...


lundi 25 août 2014


LE SERMON SUR LA CHUTE DE ROME de J. FERRARI (Babel)


A moins de vivre sur Mars, vous n'êtes pas sans savoir que c'est La rentrée littéraire; comme vous, je m'interroge sur mes choix à venir ( pas facile de trouver La perle au milieu des 600 titres annoncés..). Il y a deux ans, je me souviens avoir craqué pour Jérome Ferrari à la même époque. Babel vient de l'éditer en poche et je ne résiste pas au plaisir de le relire et de vous inviter à en faire de même.

Tout d’abord, je tiens à rassurer ceux qui parmi ceux qui me liront qui, comme moi, seraient complètement hermétiques aux prêches ou autres discours de prédication et dans le même temps, j’aimerais également prévenir les inconditionnels de St Augustin car point de sermon dans cet ouvrage ( tout au plus l’auteur en a emprunté quelques belles paroles pour en faire les titres de ses chapitres, avec génie je dois le dire, ainsi qu’une très belle page à la fin ). Si moi-même, j’ai choisi ce roman c’est uniquement parce qu’était mentionné sur sa 4ème de couverture que le cadre en était un petit village corse. En effet, cet été là, j'avais planifié un séjour sur l'île de Beauté et j’ai de suite pensé à le glisser dans ma valise afin de le dévorer avec délectation au bord des piscines naturelles de Cavu.Mais les semaines passèrent et le livre ne me parvint pas si bien que je partis avec une biographie de Victor Hugo sous le bras, mais ça, c’est une autre histoire…
Je vous entends déjà m'interpeller "Bien, alors, si ce livre n’est ni un roman historique, ni une thèse sur l’évêque d’Hippone, pourquoi ce titre énigmatique ?"
Et bien, l’auteur s’en explique en citant, dans une première page d’introduction, et de façon très brève, quelques paroles issues de ce sermon : «  Le monde est comme un homme : il naît, il grandit et il meurt ». Nous demandant implicitement de garder cette idée en tête, il nous entraîne alors assez vite dans un récit contemporain où il est question d'un monde qui s'éteint. Ou devrais-je dire de mondes au pluriel.

 Il y a bien sûr celui que vont édifier les deux principaux protagonistes  Matthieu et Libero ; le deuxième est corse depuis toujours ou presque, le premier n’en a que le nom à son grand désespoir ( ses parents ayant décidé de quitter l’île pour aller vivre et travailler à Paris). Les vacances «  au pays » en feront les meilleurs amis du monde. Aussi, c’est tout naturellement que Libero rejoint Matthieu à la Sorbonne pour y terminer avec lui ses études en philosophie. Matthieu se tournera vers Leibniz ; quant à Libero, il choisira St Augustin pour son mémoire de master. Et voilà donc notre st Augustin! Quant à Leibniz, si mes souvenirs sont bons, un des concepts de sa pensée était que ce monde était un des meilleurs des mondes possibles.

Le meilleur des mondes possibles, c’est donc ce que vont essayer d’édifier les deux amis en reprenant, contre toute attente, le petit bar du village où vivent toujours le grand-père de Matthieu et les parents de Libero ( laissant des familles incrédules et même en colère devant leur décision d’arrêter des études pourtant prometteuses). Et là derechef, vous allez m'arrêter, dubitatifs: "Le meilleur des mondes possibles dans un bar ? Il fallait y penser !". Oui, et ça marche presque au début : la fougue des deux jeunes, la plastique irréprochable des serveuses ( dont une qui a la curieuse manie d’accueillir chaque nouvel arrivant d’une caresse bienveillante sur ses parties génitales..), les chants corses d’un jeune et ténébreux natif, les spécialités locales etc..On vient bientôt de toute l’île pour y prendre un dernier verre ! Naturellement, comme vous avez bien suivi, et que le préambule de ce billet  est toujours dans votre esprit, vous en concluez que ce  monde-là va tomber ou tout au moins, vous me posez à moi la question. Je ne dévoile rien en disant que tout cela se terminera mal puisque l’auteur lui-même nous l’annonce chapitre après chapitre. Je dis simplement que c’est au fil des pages que reviennent à notre mémoire les mots d’Augustin : «  Ce que l’homme fait, l’homme le détruit ». Trop d’argent, trop de sexe, trop d’humiliations sur des plaies mal fermées..il ne faut pas être évêque pour deviner l’issue de cette aventure..

Mais, rappelez-vous, je vous ai parlé de mondes au pluriel, car il y a aussi ceux qu’a traversés Marcel Antonetti, le grand-père. Superbe récit de la vie de cet homme qui s’interrogera toute son existence sur sa légitimité, sur la raison de sa présence dans ce monde, lui qui brille par son absence sur cette photo de famille prise en 1918. 1918 : la fin d’un monde par la seule volonté des hommes. Parviendra t-il à faire partie de celui qui s’annonce, je vous laisse le découvrir..

Plaît-il? Oui, je m'y attendais un peu, je dois dire: vous vous demandez si ce livre a mérité le Prix Goncourt 2012?
Je serais bien prétentieuse, si, dans ce modeste blog, je commençais à discuter le jugement de tous ces grands écrivains qui composent le jury de cette noble institution. Je préfère laisser chacun de vous en juger. Ce que je sais c’est que » Le sermon sur la chute de Rome » ravira chacun de vous : ceux qui, comme moi, sont tombés amoureux du style de Ferrari ( il y a des phrases qu’on a envie de lire à voix haute tellement elles sont belles), ceux qui, encore comme moi, replongeront avec régal dans ces ambiances corses ( Sartène et sa région y sont très belles), puis ceux enfin qui philosopheront longtemps encore le livre refermé. En tout cas, il fait partie des livres dont j’ai envie qu’il reste pas très loin de moi, sur ma pile de livres de chevet et ça, c'est un signe...


vendredi 22 août 2014

Petite balade dans la prairie près de la maison, dernier concert de cigales...Sur le chemin du retour, se laisser offrir une brise parfumée aux  fleurs de seringat mais sentir déjà l'été qui tire sa révérence...

samedi 9 août 2014



NE T’ELOIGNE PAS de H.COBEN ( Pocket)


Après m’être posé beaucoup de questions avec JL Servan-Schreiber, et m’être un peu ennuyée avec K Pancol, je décidai de « réveiller » un peu mes rétines avec H. Coben. Et comme d’habitude, je ne fus pas déçue : une mère au  foyer américaine qui n’a rien à envier aux «  desperate housewives » de la série éponyme, un brillant photographe réduit à exercer un boulot minable de faux paparazzi, un flic obsédé par une affaire vieille de 17 ans, une barmaid sur le retour qui sert des whiskies et de l’amour aux hommes mariés de la petite ville, un  couple de jeunes gens démoniaques qui cachent leurs plus bas instincts entre les pages de leur Bible qui ne les quitte pas, un avocat atypique qui, à défaut de défendre la veuve et l’orphelin, a décidé de veiller sur la pute et le junkie …et j’en oublie sûrement. Les personnages de Coben sont tout sauf lisses, l’hypocrisie n’est pas de mise, au fur et à mesure que l’enquête progresse, les masques tombent ( en sommes-nous vraiment surpris ?) et la vérité éclate. Pourtant,d’où vient ce sentiment que,  presqu’aussitôt, derrière les blanches palissades des résidences de cette middle class que Coben connaît bien, d’autres secrets, d’autres drames se nouent que ne pourront pas longtemps cacher les rires des enfants dans les allées ?

Après l'orage....
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mardi 5 août 2014


AIMER QUAND MEME LE XXI EME SIECLE de J.L Servan-Schreiber ( Le Livre de Poche)


Le titre interpelle dans un premier temps ; en effet, qui , aujourd’hui, peut prétendre ne s’être jamais plaint du rythme effréné de nos vies actuelles, de la mondialisation, de l’invasion des écrans qui «  phagocytent » nos enfants, et j’en passe…Alors, naturellement, la première idée est de ne pas adhérer ; mais quand on découvre l’auteur de cette « injonction » , on ouvre le livre, prêt à découvrir son argumentaire. Petit rappel sur Jean Louis SERVAN SCHEIBER, peut-être : frère de Jean Jacques SERVAN SCHREIBER ( fondateur de l’Express), oncle de David ( médecin et auteur du best seller « Guérir »), il est lui-même journaliste et essayiste. Très connu à partir de 1998, date à laquelle il reprend avec sa 2ème femme le magazine Psychologies Magazine dont il fera le 2éme magazine féminin le plus vendu en France. En 2010, il lancera le magazine "CLES" dont le thème est "trouver du sens, retrouver du temps".
Dans cet ouvrage, dans un très beau style, il décline chapitre après chapitre toutes les raisons qui nous engagent au pessimisme, mais aussi tous les « antidotes » existants ou à créer qui peuvent changer la donne à la condition que l’on s’en donne les moyens. Par exemple, aux millions d’entre nous qui subissons , frustrés et coupables, le sentiment d’urgence dans nos vies professionnelles mais aussi personnelles, JLSS prédit la montée de mouvements d’indignés comme on a pu en voir il y a deux ans, mais ceux-là seront des « indignés du temps » ; concernant maintenant le fléau de l’individualisme qui mine nos pays dits développés, il confirme qu’il est en train d’atteindre ses limites ( et de citer l’enquête du Trend Observer d’Ipsos qui montre que jamais la " demande d’humain "  n’a été aussi forte dans nos sociétés en Europe , aux Etats Unis, au Japon) ; c’est comme si, nous dit-il , «  collectivement, nous demandions à trouver un havre, après avoir parcouru le monde à la vitesse de la lumière ».
Laissons du temps au temps, conseille-t-il ; à bien y réfléchir, ce siècle n’a que 14 ans !..Et pour finir de nous rassurer, il n’hésite pas à nous comparer à nos semblables qui ont dû traverser les siècles troublés qu’étaient les XV et XVI ème: cataclysme religieux (Réforme et guerres de religions), bouleversements technologiques ( imprimerie, naissance de la cartographie..), et scientifiques ( changement de la représentation du monde) etc..Leurs descendants ont -ils eu à se plaindre de ce qui s’en est ensuivi :promulgation de l’Edit de Nantes, diffusion de l’information et du savoir auprès du plus grand nombre, découverte du Nouveau Monde, développement du commerce ?
Alors, comme JLSS, ayons envie de croire en ce 21ème siècle et faisons confiance à nos enfants pour en faire la seconde Renaissance de notre Histoire.


FESTIVAL NATURE




LA VALSE LENTE DES TORTUES

Katherine PANCOL      Le livre de poche 



 Durant cette parenthèse estivale et profitant que ma fille l’ait oublié dans sa chambre, j’ai décidé de « m’attaquer » au 2ème volet de la trilogie de Katherine Pancol «  La valse lente des tortues ». D’abord parce que j’étais en panne de livre, et ensuite parce que je suis curieuse et cherchais à comprendre le «phénomène Pancol ». Après les crocodiles et avant les écureuils, les tortues donc. J’avoue, je n’ai lu ni le premier (qui, d’après un grand nombre de lecteurs, était un très bon livre) ni le dernier de la série ; une chose est sûre, je ne serai pas atteinte de Pancolmania. La lenteur qui caractérise ces charmantes bêtes, je l’ai ressentie tout au long de ma lecture, passant même quelques fois en mode accéléré pour voir où l’auteur voulait en venir…C’est peut-être la provinciale que je suis qui n’a pas voulu suivre ces personnages parisiens dans leur oisiveté que leurs comptes en banque autorisent. Heureusement, il y a les ados et les jeunes adultes de l’histoire qui rient, pestent, aiment, détestent, rêvent et ont des projets ; je m’accrochais à eux donc quand l’histoire devenait invraisemblable. «  Grosses ficelles » donc et lenteur. Pourtant, et comme dans la fable de La Fontaine, les « tortues » font une belle accélération vers la fin du livre mais l’auteur, comme ces dernières se sont essoufflés…